François Arago oteó 6 meses Ibiza desde Castellón en 1806
[post nº 268]
Aprovechando el amplio y poco divulgado tema de la historia de los enlaces entre las Pitiusas y la Península, esbozado en el post anterior al tratar de la historia de la radio, reproduzco aquí otros dos textos que publiqué hace más de un año (9/XI/2005), con el seudónimo 'Pep Garbí', en el blog de Mariano Planells (AMQ) entre los comments a su post "Catalán y Marconi":
Desde las cimas del 'Desierto de las Palmas' (Benicàssim, Castellón) se ve la costa en
el horizonte y más allá en alta mar... la Ibiza de es Camp Vell (ver mapa de 1869)
François Arago habla sobre Ibiza
(o las fuentes en primera persona)
"A peine entré à l'Observatoire, je devins le collaborateur de Biot dans des recherches sur la réfraction des gaz, jadis commencées par Borda.
Durant ce travail, nous nous entretînmes souvent, le célèbre académicien et moi, de l'intérêt qu'il y aurait à reprendre en Espagne la mesure interrompue par la mort de Méchain. Nous soumîmes notre projet à Laplace, qui l'accueillit avec ardeur, fit faire les fonds nécessaires, et le Gouvernement nous confia, à tous deux, cette mission importante.
Nous partîmes de Paris, M. Biot et moi, et le commissaire espagnol Rodriguez, au commencement de 1806. Nous visitâmes, chemin faisant, les stations indiquées par Méchain ; nous fîmes à la triangulation projetée quelques modifications importantes, et nous nous mîmes aussitôt à l'oeuvre.
Une direction inexacte donnée aux réverbères établis à Iviza, sur la montagne Campvey, rendit les observations faites sur le continent extrêmement difficiles. La lumière du signal de Campvey se voyait très rarement, et je fus, pendant six mois, au Desierto de las Palmas, sans l'apercevoir, tandis que plus tard la lumière établie au Desierto, mais bien dirigée, se voyait, tous les soirs, de Campvey. On concevra facilement quel ennui devait éprouver un astronome actif et jeune, confiné sur un pic élevé, n'ayant pour promenade qu'un espace d'une vingtaine de mètres carrés, et pour distraction que la conversation de deux chartreux dont le couvent était situé au pied de la montagne, et qui venaient en cachette enfreindre la règle de leur ordre.
Au moment où j'écris ces lignes, vieux et infirme, avec des jambes qui peuvent à peine me soutenir, ma pensée se reporte involontairement sur cette époque de ma vie où, jeune et vigoureux, je résistais aux plus grandes fatigues et marchais jour et nuit dans les contrées montagneuses qui séparent les royaumes de Valence et de Catalogne du royaume d'Aragon, pour aller rétablir nos signaux géodésiques que les ouragans avaient renversés."
(François Arago, Histoire de ma jeunesse (1854), Chapitre 10)
# posted by Pep Garbí : miércoles, noviembre 09, 2005
Arago en Ibiza
¿Cuándo? = 1806
¿Dónde? = Haciendo mediciones desde el Desierto de las Palmas (Castellón) hasta el puig de Camp Vell (Eivissa)
¿Qué? = Restableciendo las señales geodésicas que los huracanes habían derribado, para una re-medición cartográfico-astronómica del meridiano de Dunkerque, mediante una triangulación de 120 millas.
La invisibilidad de la señal luminosa desde Ibiza, les hizo estar al acecho, en penosas condiciones cuasi eremíticas desde las montañas valencianas, durante bastantes días. El astrónomo español Rodriguez se instaló en los picos de la isla (Camp Vell, en la zona nord-occidental, en tierras de las parroquies de Santa Agnès y de Sant Mateu, 398 m) con grandes lámparas encendidas, mientras los franceses Biot y Arago (rossellonés) vivían a más de cien millas en tiendas de campaña en el Desierto de Las Palmas (Castellón). Y eso durante sesenta noches, hasta que por fin, vista la señal luminosa sin lugar a dudas a pesar de las nubes, pudieron decir ¡eureka!
Y, por cierto, Julio Verne alude a ello no solo por su probado interés por todos los temas científicos de su época, sino también porque conoció mucho a la familia Arago, y tenía información él también de primera mano, como ahora nosotros, y quiso legárnosla en sus novelas ya desde 1871.
(Miércoles 9 de noviembre de 2005, son las 18:17 GMT, 19:17 en el desierto de Las Palmas y en es Camp Vell)
# posted by Pep Garbí : miércoles, noviembre 09, 2005
[post nº 268]
Aprovechando el amplio y poco divulgado tema de la historia de los enlaces entre las Pitiusas y la Península, esbozado en el post anterior al tratar de la historia de la radio, reproduzco aquí otros dos textos que publiqué hace más de un año (9/XI/2005), con el seudónimo 'Pep Garbí', en el blog de Mariano Planells (AMQ) entre los comments a su post "Catalán y Marconi":
Desde las cimas del 'Desierto de las Palmas' (Benicàssim, Castellón) se ve la costa en
el horizonte y más allá en alta mar... la Ibiza de es Camp Vell (ver mapa de 1869)
François Arago habla sobre Ibiza
(o las fuentes en primera persona)
"A peine entré à l'Observatoire, je devins le collaborateur de Biot dans des recherches sur la réfraction des gaz, jadis commencées par Borda.
Durant ce travail, nous nous entretînmes souvent, le célèbre académicien et moi, de l'intérêt qu'il y aurait à reprendre en Espagne la mesure interrompue par la mort de Méchain. Nous soumîmes notre projet à Laplace, qui l'accueillit avec ardeur, fit faire les fonds nécessaires, et le Gouvernement nous confia, à tous deux, cette mission importante.
Nous partîmes de Paris, M. Biot et moi, et le commissaire espagnol Rodriguez, au commencement de 1806. Nous visitâmes, chemin faisant, les stations indiquées par Méchain ; nous fîmes à la triangulation projetée quelques modifications importantes, et nous nous mîmes aussitôt à l'oeuvre.
Une direction inexacte donnée aux réverbères établis à Iviza, sur la montagne Campvey, rendit les observations faites sur le continent extrêmement difficiles. La lumière du signal de Campvey se voyait très rarement, et je fus, pendant six mois, au Desierto de las Palmas, sans l'apercevoir, tandis que plus tard la lumière établie au Desierto, mais bien dirigée, se voyait, tous les soirs, de Campvey. On concevra facilement quel ennui devait éprouver un astronome actif et jeune, confiné sur un pic élevé, n'ayant pour promenade qu'un espace d'une vingtaine de mètres carrés, et pour distraction que la conversation de deux chartreux dont le couvent était situé au pied de la montagne, et qui venaient en cachette enfreindre la règle de leur ordre.Au moment où j'écris ces lignes, vieux et infirme, avec des jambes qui peuvent à peine me soutenir, ma pensée se reporte involontairement sur cette époque de ma vie où, jeune et vigoureux, je résistais aux plus grandes fatigues et marchais jour et nuit dans les contrées montagneuses qui séparent les royaumes de Valence et de Catalogne du royaume d'Aragon, pour aller rétablir nos signaux géodésiques que les ouragans avaient renversés."
(François Arago, Histoire de ma jeunesse (1854), Chapitre 10)
# posted by Pep Garbí : miércoles, noviembre 09, 2005
Arago en Ibiza
¿Cuándo? = 1806
¿Dónde? = Haciendo mediciones desde el Desierto de las Palmas (Castellón) hasta el puig de Camp Vell (Eivissa)
¿Qué? = Restableciendo las señales geodésicas que los huracanes habían derribado, para una re-medición cartográfico-astronómica del meridiano de Dunkerque, mediante una triangulación de 120 millas.
La invisibilidad de la señal luminosa desde Ibiza, les hizo estar al acecho, en penosas condiciones cuasi eremíticas desde las montañas valencianas, durante bastantes días. El astrónomo español Rodriguez se instaló en los picos de la isla (Camp Vell, en la zona nord-occidental, en tierras de las parroquies de Santa Agnès y de Sant Mateu, 398 m) con grandes lámparas encendidas, mientras los franceses Biot y Arago (rossellonés) vivían a más de cien millas en tiendas de campaña en el Desierto de Las Palmas (Castellón). Y eso durante sesenta noches, hasta que por fin, vista la señal luminosa sin lugar a dudas a pesar de las nubes, pudieron decir ¡eureka!
Y, por cierto, Julio Verne alude a ello no solo por su probado interés por todos los temas científicos de su época, sino también porque conoció mucho a la familia Arago, y tenía información él también de primera mano, como ahora nosotros, y quiso legárnosla en sus novelas ya desde 1871.
(Miércoles 9 de noviembre de 2005, son las 18:17 GMT, 19:17 en el desierto de Las Palmas y en es Camp Vell)
# posted by Pep Garbí : miércoles, noviembre 09, 2005
posted by josé barral | 1:36 ÖÖ
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